Le projet Tubakarorero a sauvé ma vie

Je réponds au nom de IRANKEJE Jeannette, âgée de 25ans, membre du VSLA TWIYUNGE de la colline RWESERO, commune MAKEBUKO en province de GITEGA. Avant l’arrivée du projet TUBAKARORERO, j’étais dans une situation de désespoir car j’avais été chassée de la famille par mes parents après avoir été engrossée par mon copain juste à la fin de mes études d’humanités générales. J’ai préféré me marier forcément avec ce garçon croyant que sauver cette mavaise situation avec mes parents, mais malheureusement après avoir mis au monde le garçon m’a refoulée et refusé l’enfant et j’ai été obligée de retourner chez mes parents malgré qu’ils m’avaient aussi chassée car en kirundi on dit « igito gitabwa iwabo ».

Arrivée à la maison j’ai été accueillie par mes parents mais avec beaucoup des traumatismes, ma vie était devenue très dure. J’ai commencé à retrouver la vie avec l’arrivée du projet TUBAKARORERO, après avoir adhéré au VSLA là où j’ai reçu le renforcement de capacité sur l’entrepreneuriat, comment rédiger un plan d’affaire, la SSR, égalité du genre et la lutte contre les VBG. Ces connaissances ont éveillé ma conscience, j’ai commencé à rédiger un plan d’affaire pour un projet de la vente de bière de banane et j’ai contracté un crédit de 30 000FBu aux VSLA pour ce projet. J’ai continué mon commerce et celui-ci a évolué, actuellement j’arrive à un capital de 100 000FBu avec ce projet. En plus, j’ai préparé un autre projet à côté pour l’achat du maïs pendant la récolte de cette saison. J’ai acheté le maïs de 50 000FBu, j’espère avoir 100 000FBu après-vente et mon rêve et de faire une boutique alimentaire.

Avec l’évolution de mes projets je parviens à satisfaire mes besoins fondamentaux et ceux de mon enfant sans faire recours à personne, en plus je contribue aux achats de certains besoins dans la famille par exemple du savon et du sel de cuisine. Après la pluie le bon temps, après cette mauvaise situation, mes parents après avoir vu mes réalisations et l’évolution de ma vie m’ont demandé pardon et je suis considérée comme les autres enfants ce qui était le contraire avant l’arrivée du projet Tubakarorero. Pour éviter de tomber dans les mêmes erreurs qu’avant, je suis sous la contraception et suite à cette déception je ne veux plus me marier, je veux m’occuper de mon enfant et mon business seulement. En outre je dois continuer mes projets avec courage et pour pouvoir payer les minérales de mes enfants jusqu’à l’université.