Les VSLA (Villages Saving and Loans Associations) sont des groupes d’épargne autogérés qui ne reçoivent aucun financement extérieur. Les épargnes accumulées au sein de chaque groupe servent à financer de petits prêts consentis aux membres. Chaque groupe établit ses propres règles relativement aux membres, aux épargnes et aux prêts. Ce modèle, tout d’abord mis de l’avant en 1991 par CARE International en Afrique occidentale et adapté au cours des années, s’est avéré un moyen efficient de veiller à ce que les populations pauvres aient accès à des services financiers appropriés tout en apprenant les règles d’une gestion financière saine et solidaire.
Une assertion comprise par l’Iprosarude (Initiative pour la Promotion de la Santé Rurale et le développement) car, depuis juillet 2016 à aujourd’hui, ce sont plus de 450 VSLA formés dans 3 provinces du Burundi ; Mwaro, Gitega et Kayanza.
Il s’agit de la promotion de l’épargne et crédit à travers le projet « Nawe Nuze » afin d’aider la population locale, surtout les femmes et les jeunes qui sont défavorisés à se développer, s’impliquer davantage dans la gestion financière de leurs ménages, et de donner une certaine autonomie économique aux femmes par rapport à leurs maris.
Chaque VSLA se réunit successivement une fois la semaine à la colline, pour discuter de l’état d’avancement des activités. Des rencontres d’apprentissage et d’autonomisation financière, selon Dr Jean Pierre Ndayirukiye , Directeur exécutif de l’Iprosarude.

« Dans ces VSLA, non seulement c’est une occasion de travailler en équipe pour épargner et recevoir des crédits mais aussi des rencontres d’être informées sur leur santé sexuelle et Reproductive ,promouvoir la cohésion sociale, la gestion de leur menstruation en dignité, la résolution pacifique des conflits , la lutte contre les VSBG( Violences Sexuelles et Basées sur le Genre ainsi que les mesures barrières contre le nouveau coronavirus ( COVID-19) ». A fait savoir, Dr Jean Pierre tout en se félicitant de l’état d’avancement des VSLA déjà constitués par l’Iprosarude.
A 28 ans, Anitha Mukeshimana est membre du VSLA dénommé Turimaso, colline Kibogoye, commune Kayokwe de la province Mwaro. Pour elle, le fait d’épargner régulièrement une petite somme d’argent et à la longue recevoir un crédit a été très avantageux : « Je suis actuellement financièrement autonome sur certains points. En plus de ça, j’ai noué de bonnes relations avec les membres qui sont de ma colline. Je bénéficie des connaissances sur le nouveau coronavirus et j’ai compris que le planning familial nous aide à avoir une bonne santé et nous évite des grossesses à risque. Un grand merci à Iprosarude. »
Elle partage le même point de vu avec Marceline Ngendabanka , 50ans , Gitega. « Grâce au VSLA je contribue aux dépenses de la maison. Aujourd’hui je me sents très valoriser par mon mari. Je parviens à trouver de quoi payer les études de mes enfants. Dans les VSLA j’apprends à concevoir de petits projets, surtout des connaissances en rapport avec la santé reproductive, et j’essaie de sensibiliser à mon tours mes enfants et autres voisins», a renchéri Madame Ngendabanka.
Il est a signalé que l’Iprosarude compte former des VSLA dans toutes ses provinces d’intervention : Gitega, Kayanza, Mwaro ,Makamba, Bubanza et Cibitoke. C’est dans le but de contribuer à l’autonomisation financière des ménages.
E.Allickan Niragira
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