Les grossesses en milieu scolaire burundais sont une triste réalité et ne doivent, en aucun cas, être banalisées. En milieu scolaire, le phénomène des grossesses non voulues est un problème d’ordre social. Des réformes doivent être engagées afin de renverser cette tendance. La précocité sexuelle reste une réalité au Burundi surtout en milieu scolaire. Les conséquences nous les connaissons tous. La multiplicité des grossesses non désirées, les avortements clandestins, les abandons d’enfants et des cursus scolaires suite à cet état de fait.
Aux côtés des conséquences ci-dessus évoquées, on peut également retenir le fort taux de prévalence du VIH et des IST, une mortalité maternelle et infantile, une faible prévalence de la planification familiale. Face à cette situation, beaucoup se posent la question, à quand la fin des grossesses en milieu scolaire ?
Selon Gérard Nimubona, professeur au lycée communal Bugendana, une solution existe : Le programme Menyumenyeshe et les clubs santé en milieu scolaire. Selon lui, le problème des grossesses en milieu scolaire est multifactoriel : la pauvreté, la dégradation des mœurs, le relâchement de l’autorité parentale et scolaire et surtout le manque de communication entre les parents et leurs enfants à propos de l’éducation sexuelle et le mauvais exemple donné par certains parents et responsables scolaires sont autant de facteurs qui influencent ces grossesses précoces.
Il se réjouit du Programme Menyumenyeshe .selon lui, ce dernier est une solution au zéro grossesse au lycée communal Bugendana. « Avant ce programme, nous étions en guerre avec les grossesses et avortements à ce lycee.Dans une année scolaire, nous pouvions enregistrer au lycée municipale Bugendana plus de 15 grossesses non désirées. Ce qui fait plus de 15 jeunes filles qui abandonnaient l’école car, nous devrions appliquer le règlement du ministère de l’éducation. Mais grâce au programme Menyumenyeshe, nous nous réjouissons que pour l’année académique 2019-2020, le lycée communal Bugendana a enregistré zéro grossesse». a martelé M. Gérard, professeur à ce lycée et encadreur du club santé initié par Iprosarude (Initiative Pour la Promotion de la Santé Rurale et le Développement) dans le cadre du programme conjoint Menyumenyeshe.
« Les jeunes adolescents en train de découvrir leurs corps ont besoin d’accompagnement. Ils doivent disposer du maximum d’informations pour savoir et comprendre ce qui se passe en eux et à quoi ils s’exposent en posant tel ou tel acte. Il faut commencer par briser le tabou autour de la sexualité au sein de la société burundaise, premier coupable pour les grossesses non désirées ». A renchéri ledit professeur tout en mentionnant l’importance capitale des clubs santé.
Dans ces clubs, les jeunes y reçoivent des informations fiables et complètes sur la santé sexuelle, ce qui a réduit considérablement les grossesses non désirées au lycée communal de Bugendana. Bien plus, les jeunes reçoivent des services supplémentaires dans les centres de santé amis des jeunes mises en place encore par l’Iprosarude .
Il est a signalé que le programme Menyumenyeshe est executé par Iprosarude , en partenariat avec Care International.
E.Allickan Niragira
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