Iprosarude : 16 jours de campagne contre les violences basées sur le genre

L’organisation non-gouvernementale, Iprosarude (Initiative pour la Promotion de la Santé Rurale et le Développement, a lancé le 25 novembre2020 à Muhanga, dans la province de Kayanza, l’édition 2020 de la campagne des 16 jours d’activisme pour la lutte contre les violences basées sur le genre, au Burundi.

Cette campagne est  débutée par un match de football féminin sur le terrain de Muhanga, en province kayanza. L’objectif est de  prouver  que les femmes et les filles sont aussi capables de réaliser les mêmes activités que les hommes si on considérait réellement leurs valeurs. Les filles joueuses sont issues des clubs santés encadrés par Iprosarude dans le cadre du programme- conjoint Menyumenyeshe en partenariat avec Care Burundi.

Une activité de lancement bien choisie car,  les coutumes et la culture burundaise ont depuis longtemps consideré le football comme un sport des hommes, soit disant que les filles perdraient leur virginité si elles pratiquaient  ce sport. Ce qui est faux et une injustice pour les filles qui sont passionnées par le football.  «  Ces 16 jours d’activismes contre les violences basées sur le genre sont une occasion de briser les constructions sociale qui n’ont pas raison d’être ». A dit Monseigneur Florian, point focale du programme conjoint Menyumenyeshe dans la province de Kayanza. « La présente édition de cette campagne est une invitation  à une mobilisation de grande échelle pour mettre un terme aux violences faites aux femmes et aux filles ». Mgr Florian a-t-il ajouté.

En procédant au lancement officiel, Claudine Mufafara, chef de Projet Menyumenyeshe  pour Iprosarude, a souligné que cette campagne est «l’occasion d’amener chaque couche sociale, chaque individu à prendre conscience de l’ampleur de la violence faite aux femmes et de réduire les violences basées sur le genre ». Et d’ajouter : « Dans le cadre du programme conjoint, l’accent est mis sur la santé sexuelle et reproductive chez les jeunes de 10 à 24 ans. Les jeunes reçoivent aussi des informations fiables en rapport avec les violences sexuelles et basées sur le genre. C’est pourquoi, au cours de ces 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, les jeunes prendront le devant dans toutes les activités que Iprosarude a prévu ».

La violence à l’égard des femmes et des filles impose des coûts exorbitants aux familles, aux communautés et aux économies. (…) La violence à l’égard des femmes entraîne également une perte de productivité chez les entreprises et grève les ressources des services sociaux, du système judiciaire et des organismes de soins de santé, d’où Iprosarude, étant une organisation qui prône pour une bonne santé et un développement pour tous ne peut pas fermer les yeux sur les VSBG.

La campagne  débute  le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et s’achève le 10 décembre, qui marque chaque année la Journée des droits de l’homme.

Au programme, des matchs de football féminin dans les zones d’intervention de Iprosarude dans le cadre du programme conjoint Menyumenyeshye, des séances de sensibilisation publique sur les violences sexuelles et basées sur le genre, des séances de sensibilisation radiophoniques(les radios communautaire), la promotion de l’éducation des filles dans la lutte contre les violences dans les écoles. Il est également prévu des séances de  sensibilisations sur les abus et exploitations sexuelles sur les sites de personnes déplacées internes.

Il convient de rappeler que c’est le 17 décembre de 1999 que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes. Depuis, l’ONU a invité gouvernements, organisations internationales et ONG à organiser à cette journée des activités pour sensibiliser le public à ce fléau.