« Les centres pour jeunes doivent être dirigés par les jeunes eux-mêmes, un comité composé de jeunes disponibles avec des profils et compétences variés , parmi eux des jeunes entrepreneurs avec un niveau prouvé dans la gestion , d’autres avec des connaissances avérées dans la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre( VSBG) , dans la Santé sexuelles et reprodutives( SSR) , des jeunes aux comportements exemplaires dans la communauté… ». Telles sont quelques idées proposées par les jeunes des communes Itaba et Giheta, dans la province de Gitega. C’était en date du 15 et 16 Décembre 2021, lors du final d’ un Hackathon d’innovation sur les idées de solutions pour la viabilité des centres jeunes dans leurs gestions et services et surtout comment intégrer les programmes à impact sociale dans ces centres. Cette compétition de meilleures idées a été organisée par care international au Burundi dans le cadre du projet Tubakarorero.
Selon Monsieur Rumbira Jean, Consultant Junior Associé au HUB d’innovation Care / Nawe Nuze et un des organisateurs de la compétition, l’idée d’organiser ce hackathon est d’avoir une méthodologie et les outils nécessaires adaptés aux besoins des jeunes pouvant pérenniser la gestion et les services des Centres-Jeunes. « Les meilleures idées de solutions recueillies vont servir de prototypes et seront testés dans quatre Centres-Jeunes pilotes d’abord, si les résultats sont positifs, la même méthodologie pourra être adaptée dans les autres centres pour jeunes dans tout le pays ». Monsieur Rumbira a-t-il expliqué.
Les jeunes qui ont participé dans ladite compétition remercient care International et l’Association Iprosarude qui met en œuvre le projet Tubakarorero dans la province Gitega, d’avoir donné la liberté aux jeunes de proposer leurs idées. Ils disent que cette compétition les a aidés à réfléchir sur l’importance des centres jeunes et ce que ces centres peuvent leur apporté si leurs propositions sont intégrés.
« Je remercie Care International au Burundi, ses organisations de mises en œuvres, qui ont pensé à nous les jeunes. C’est nous qui savons ce qui peut nous aider à avancer dans la vie. Souvent ce sont les plus âgés qui pensent à notre place et leurs propositions ne sont pas adaptées à nous. Cette compétition m’a aidée à réaliser que ma voix compte et que les centres pour jeunes sont nos espaces, que nous devons bien les gérer mais aussi proposer des idées qui vont avantager les autres. Dans ma présentation j’ai insisté sur la bonne gestion du centre jeune et surtout intégré dans le centre des formations qui vont aider les jeunes à acquérir des connaissances pour créer de petites initiatives génératrices de revenus, formation sur le leadership, mais aussi intégré les programmes de lutte contre les VSBG , la SSR et l’entrepreneuriat ». S’est exprimé Niyomwungere Anitha, 23 ans, commune Itaba.
Pour Ndayisaba Grégoire , 32 ans , colline Kibogoye, de la commune Giheta, les centres jeunes ne devraient pas seulement être considérés comme des centres de loisir , pour y jouer des théâtres pour les élèves , mais comme des centres de rencontre pour être formé a être des adultes responsables , y apprendre comment bien utiliser son talent. Pour lui plusieurs thèmes peuvent être abordé comme : l’entrepreneuriat, l’utilisation des outils informatiques, la danse, l’art, la mécanique, etc.
Même son de cloche pour Niyorukundo Lameck, 25 ans de la commune Itaba : les centres pour jeunes vont être utiles aux jeunes si les programmes sont bien choisis et qu’ils s’accordent avec ce que demandent les recruteurs en cas de demande d’emploi. . Il propose en plus de la SSR, entrepreneuriat et lutte contre les VSBG , l’intégration des TIC ( Techniques d’Information et de Communication) . Pour lui, les nouvelles technologies gagnent du terrain aujourd’hui et beaucoup de jeunes des coins reculés du pays n’ont pas la possibilité d’apprendre l’informatique et ratent plusieurs opportunités car les tests de recrutement se font souvent sur ordinateur.
Plusieurs jeunes ont proposé que les formations aux seins des centres pour jeunes puissent commencer dans les heures de l’après-midi afin de permettre aux élèves de ne pas rater les enseignements. Mais aussi mettre à la disposition des jeunes un calendrier des thèmes qui seront développé par semaine. En plus des formations en présentiel, les jeunes ont proposé des apprentissages par vidéo ou audio pré-enregistré par des spécialistes en entrepreneuriat, SSR, et VSBG. Cela va aider les jeunes a profité de l’expérience des experts qui peuvent pas avoir le temps de se déplacer en provinces. D’où ils ont proposé que les centres doivent disposer d’une télévision écran plat, du tableau pour écrire, boite à outils, de la connexion Internet, et autres matériaux qui facilitent l’apprentissage.
Il est à noter qu’au moins plus de 221 Jeunes issus des centres jeunes Kabezi, Province Bujumbura, centre jeune Gihanga à Bubanza, , et les centres jeunes Itaba et Giheta dans la province Gitega , ont participé dans la compétition. Et les trois premiers candidats ayant obtenus plus de points par centre , vont recevoir des prix en guise d’encouragement.
E.Allickan Niragira
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