L’ÉTUDE SUR LES CONNAISSANCES, LES ATTITUDES ET LES PRATIQUES DES FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER CONCERNANT LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS A ÉTÉ LANCÉE SUR UN ÉCHANTILLON DE 206 FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE GITEGA

Le cancer est un problème de santé publique majeur, le cancer du col de l’utérus étant à l’origine de 34,9% des décès féminins dus au cancer au BURUNDI. Malgré cela, il n’existe pas de données sur la connaissance de la population ; il semblerait que ce taux élevé de décès par cancer du col de l’utérus soit lié au manque d’informations suffisantes et au faible recours aux mesures préventives.

Le cancer du col de l’utérus est à l’origine de 34,9 % de tous les décès féminins dus au cancer au BURUNDI.

Face à ce problème, une étude descriptive et analytique, qualitative et quantitative d’une part, et quantitative d’autre part, visant à contribuer à l’étude des connaissances, des attitudes et des pratiques des femmes en âge de procréer en matière de cancer du col de l’utérus a été lancée sur un échantillon de 206 femmes en âge de procréer dans le district sanitaire de Gitega. Cet échantillon a été trouvé selon la formule d’échantillonnage de l’OMS à plusieurs degrés. Le risque d’erreur a été fixé à 5 %, le prélèvement a été effectuée à l’aide du logiciel SCPRO, puis exportée vers l’analyse statistique SPSS pour obtenir des données quantitatives. Cette partie a été complétée par une partie qualitative où l’analyse a été faite en Word à partir du rapport recueilli lors du groupe de discussion.

A la fin de cette étude, il a été démontré que les connaissances sur le cancer du col de l’utérus sont faibles. En effet, 53,4% ont déjà entendu le mot « cancer du col de l’utérus ». Les causes du cancer du col de l’utérus étaient connues dans 6,3% des cas pour le HPV et dans 7,8% des cas pour les rapports sexuels non protégés.

La majorité des personnes interrogées pensent que le cancer du col de l’utérus peut être asymptomatique (61 %) et n’ont jamais vu une patiente atteinte d’un cancer du col de l’utérus (83,5 %).

Les sources d’information sur le cancer du col de l’utérus sont 24,8 % dans les médias pour le cancer du col de l’utérus contre 0,5 % pour les journaux.

La plupart des personnes interrogées n’ont aucune information sur la disponibilité des services de lutte contre le cancer du col de l’utérus. Seules 26,7 % des personnes interrogées savaient que 6,3 % d’entre elles avaient fréquenté les services de lutte contre le cancer du col de l’utérus. Les techniques de détection du cancer du col de l’utérus sont connues dans 27,20 % des cas et les techniques les plus appropriées (IVA / IVL ; cytologie) sont presque inconnues.

Une relation significative a été trouvée entre le test Pap et les types d’agglomération et la profession des femmes (p <0,05).

Des différences d’opinion entre les prestataires et le reste des répondants sur l’existence de services de dépistage du cancer du col de l’utérus ont été relevées. D’autre part, tous les groupes ont convenu de se concentrer sur l’approche de dépistage systématique pour les femmes fréquentant les services de santé maternelle et infantile.

Finalement, suite aux résultats de cette étude, un modèle a été proposé par le promoteur pour résoudre définitivement les différents défis liés au cancer du col de l’utérus.

Mots clés : cancer du col de l’utérus, HPV ; dépistage ; femmes en âge de procréer, District Sanitaire de Gitega ; AIPCJ